Henri Tisot
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Plus gaulliste, tu meurs !

Henri Tisot blog  Plus gaulliste, tu meurs !

Biographie longue

  Henri Tisot est né le 1er juin 1937 à La Seyne-sur-mer dans le Var, de parents pâtissiers dont il est le fils unique.

   « L'ambition est la richesse des pauvres » selon Marcel Pagnol, c'est elle qui le pousse à  tenter de devenir comédien. Il étudie pendant deux ans au Conservatoire de Toulon en compagnie de Mireille Darc, tous deux sous la férule d'Armand Lizzani.

    En 1955,  il « monte » à Paris et entre au Conservatoire dans la classe de Béatrix Dussane. Il obtient deux seconds prix et est engagé deux ans plus tard, en 1957, comme Pensionnaire à la Comédie Française pour en sortir, ou plus exactement pour s'en faire sortir… trois ans plus tard en 1960. C'est alors que pour s'en sortir, sa planche de salut va être son imitation du général de Gaulle. Dans le même temps, il interprète le rôle de Lucien Gonfaron dans  Le Temps des Copains de Jean Canolle, mis en scène par Robert Guez : 117 épisodes d'un quart d'heure chacun du premier feuilleton français (1960-1961) diffusé sur la seule chaîne de télévision de l'ORTF.

  Et dans le même temps, il se fait connaître de la France entière en imitant le général de Gaulle au Théâtre de Dix-Heures d'abord, à l'ABC, à l'Olympia, à Bobino ensuite. Son sketch  L'Autocirculation  brocarde la politique algérienne du chef de l'Etat et le 45 tours qui en sera tiré se vendra à 1 million d'exemplaires, ce qui ne s'est jamais produit en se qui concerne les disques comiques. Suivra le 45 tours d'un nouveau sketch  La Dépigeonnisation  qui atteindra 300 000 exemplaires suscitant cette réflexion de la part du Général : « Tisot baisse, je vais encore me retrouver tout seul ! ».

   Henri Tisot est sans aucun doute le créateur d'un genre qui depuis a fait école. Les images du « Temps des Copains » et l'imitation du général de Gaulle se sont imprimées d'une manière indélébile dans le cœur de la plupart des Français et relie populairement Henri Tisot à la plupart de ses compatriotes.

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  Henri Tisot a fait ensuite mille autres créations tant au théâtre, qu'au cinéma et qu'à la télévision. La liste serait longue et fastidieuse mais il souhaiterait que l'on se souvînt tout particulièrement de ces dramatiques télévisées : La Nuit de l'été  (Didier Decoin) – rôle de Louis XVI – mise en scène de Jean-Claude Brialy (1978) – Vient de  paraître (Bourdet) – mise en scène Yves-André Hubert (1978) -  Le Cocu magnifique  (Crommelinck) – mise en scène Roger Hanin ( 1980) -  L'Australienne  (Rivemale) avec Henri Virlojeux mise en scène Yves-André Hubert (1982). Et au théâtre :  Chat en poche  (Feydeau) – mise en scène Jean-Laurent Cochet ( 1965) -  Topaze  (Marcel Pagnol) – mise en scène Jean Meyer (1977-1978) – L'homme, la bête et la vertu de Luigi Pirandelle qu'Henri Tisot adapte, met en scène et joue aux côtés de Marie Dubois ( 1980).

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   Depuis 1987, Henri Tisot se définit plus comme un « inter-prêtre » que comme un interprète, du fait qu'il s'est consacré à la diffusion de messages bibliques dont il est l'auteur et qui ont obtenu un vif succès au Théâtre du Rond-Point (Renaud-Barrault) d'abord, puis au Théâtre des Nouveautés, au Théâtre de la Madeleine et enfin au Théâtre du Palais-Royal ainsi que dans la France entière et jusqu'à Rome sous l'égide de Théâtre Actuel. Plus de 500 représentations au cours desquelles il improvisait son texte tout en suivant un canevas tant dans Les 7 Miracles de Jésus  (1987-1989)que dans La Pêche Miraculeuse des 153 poissons  (1990) – et  dans De de Gaulle à Jésus-Christ  (1997) ainsi que dans  A la Lumière de Dieu  (1999), au cours desquels il mettait en exergue l'immensité cosmique du Texte original hébreu de la Torah (Premier Testament) dont les rapports sont constants avec les Evangiles. C'est par fidélité au texte original de la Torah qu'Henri Tisot a étudié 40 ans durant l'hébreu avec son maître le rabbin Albert Abécassis. Il a été également initié aux mystères bibliques par le professeur Tomatis, célèbre par ses découvertes sur l'écoute humaine.

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    Enfin, il a tourné en 2000, produit par France 2 et Jacques Nahum  La Trilogie de Pagnol : Marius-Fanny-César  dans laquelle il jouait le rôle de Panisse tandis que Roger Hanin interprétait celui de César dans la mise en scène de Nicolas Ribowski.

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Henri Tisot a écrit deux livres autobiographiques : Le Copain et le Cabanon  - Le Fils du Pâtissier , et enfin ces ouvrages qui traitent de la Bible : Le Petit livre du Grand Livre (Fayard) –  Un Français fou de Dieu  (Lattès) –  La Crèche d'Henri Tisot  (Fayard) –  La Rencontre  préfacé par André Chouraqui (Presses de la Renaissance) –  Le Rendez-vous d'Amour  préfacé par Paul Ricoeur (Editions du Cerf) – En 2003, Dialogue avec mon Ange gardien  (Editions du Cerf) dans lequel Henri Tisot discourt avec son Ange gardien de l'avenir de l'Eglise catholique et aborde avec lui de nombreux sujets de l'actualité contemporaine. Notamment, le terrible événement de l'effondrement des tours de Manhattan du 11 Septembre 2001 qu'il associe au drame biblique de Babel. En effet, par une curieuse coïncidence la date de la catastrophe, 11 Septembre - 11. 09 paraît correspondre  avec le chapitre 11, verset 9 de la Bible qui relate le drame de la tour de Babel. Cela fait partie de ce que Louis Pauwels appelait  des « coïncidences abusives ». Il vient de publier toujours aux Editions du Cerf, en novembre 2008 : Eve, la femme, l'injustice de tous les temps – La plus flagrante erreur judiciaire  préfacé par Brigitte Bardot et dans lequel il démontre que depuis la nuit des temps Eve, notre mère à tous a été accusée à tort.

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      Henri Tisot passionné d'exégèse et de philologie, entendait s'y adonner à plein temps durant sa retraite et ne plus monter sur les planches. Mais il a été si séduit par la lecture de la pièce de Jean-Pierre About  Le Manège du pouvoir  que le jeune metteur en scène Thomas Le Douarec lui a proposé de jouer au Théâtre Quatorze J.M.Serreau dirigé par Emmanuel Dechartre et Jean-François Guillet, qu'il s'est laissé convaincre.

   Cette pièce répond à ses yeux au fait que tout est pouvoir et conquête du pouvoir. A 65 ans, Henri Tisot partage la position de L'Ecclésiaste : « Vanité des vanités, tout est vanité ! Quel intérêt a l'homme de toute la peine qu'il prend sous le soleil ? » Mais ne parvient-on pas à la vanité par la conquête du pouvoir. Tout est pouvoir donc ! Jouer la comédie, n'est-ce pas ambitionner le pouvoir ?

   Selon la pièce « Le Manège du pouvoir », tout paraît agencé dans notre société pour donner prioritairement raison aux salauds. Henri Tisot en conclut que cette pièce est terriblement lucide, même si le seul pouvoir qui nous échappe est le pouvoir de changer les choses. «Un âge va, un âge vient, et la terre tient toujours »dit L'Ecclésiaste.

      Enfin, début 2010, pour marquer les 40 ans du rappel à Dieu du général de Gaulle et les 70 ans de l'Appel du 18 juin 1940 depuis Londres par le général de Gaulle, Henri Tisot fait éditer aux Editions de Cerf : De Gaulle et moi – Quelle aventure !  avec une lettre préface du regretté Maurice Druon de l'Académie française.

 



08/12/2009
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