Henri Tisot
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Plus gaulliste, tu meurs !

Henri Tisot blog  Plus gaulliste, tu meurs !

Henri Tisot écrit à Brigitte Bardot

                                                                                 21.10.2010.

                                        Chère Brigitte.

    Cela fait déjà un certain temps que je voulais vous entretenir sur certain sujet que je ne vous dévoile pas tout de suite tout simplement parce que je vous sais, sur ce cas, par avance convaincue. Mais les gens qui nous entourent, eux ne le sont pas, ils font partie des cons…vaincus. Aussi faut-il les prendre à rebours.

   Il y a une cinquantaine d'année, un jubilé donc, lorsque j'étais élèves du Conservatoire de Paris d'abord, puis jeune pensionnaire de la Comédie française, j'avais alors 20 ans et me trouvais seul à Paris. Quand le cafard me prenait, Béatrix Dussane, mon professeur bien aimé, me forçait à aller retrouver le temps d'un week-end mes parents à Toulon. Je « descendais » donc dans mon Midi natal, à La Seyne sur mer, au volant de ma 4 CV que j'avais dénommée « Trotinette ». Je me souviens que j'étais tenu de m'arrêter de nombreuses fois sur le parcours, non seulement pour faire le plein d'essence, mais aussi pour nettoyer mon pare-brise et le débarrasser des nombreux insectes qui maculaient la vitre et entravaient ma vision.

    Cinquante ans après, je descends l'été dans ma maison de Sanary et en juin dernier, en 2010 donc, je ne me suis pas arrêté, exception faite  des pleins d'essence et du paiement des nombreux péages, pas une seule fois pour nettoyer mon pare-brise immaculé à tout jamais. J'ai raconté cela à une amie qui m'a répondu : « C'est formidable les pare-brises d'aujourd'hui ! » Faut-il quelle soit conne de ne pas avoir saisi qu'il n'y a pour ainsi dire plus d'insectes !

   Je vous jure chère Brigitte, et je le jure sur la tombe des miens et de ma mère particulièrement, durant l'été j'ai certes entendu des cigales, mais dans mon jardin - en dehors des pies qui ont chassé les nombreuses tourterelles qui un an auparavant se perchaient par dizaines sur le fil de l'EDF - j'ai entrevu – vous ne me croiraient pas – un seul oiseau… oui, avez bien lu, un seul oiseau de tout l'été. Non, je ne mens pas, je n'exagère pas. Il y a certes des tarentes qui se baladent sur les murs, des lézards qui courent sur les dalles, mais de gros lézards verts appelés « limbert » par les autochtones, plus un seul !  De même les mantes religieuses dénommées « priguediù – prie Dieu » par les gens du pays, plus non plus. Disparus. Alors, bien sûr, si vous racontez cela à bon nombre, ils vous répondront : « C'est drôle, moi, j'ai plein d'oiseaux dans mon jardin !!! » - « Et des grillons, vous en capturez comme les enfants le faisaient dans le temps et qui les mettaient dans de petites cages grillagées octogonales dans lesquelles on enfermait le criquet avec une feuille de salade ? » - « Non, mais enfin on en entend encore. » Ils ont de la chance. Pour ma part, les grillons ont déserté mes oreilles d'adulte. 

   Oui, les abeilles, comme on en a beaucoup parlé, les gens admettent qu'il y en a beaucoup plus sur le toit de l'Opéra de Paris qu'ailleurs. Forcément, on n'a pas encore saupoudré la capitale d'insecticides. Ca viendra. Ne désespérons de rien. J'entendais dire ce matin qu'il faudrait dépenser 150 milliards d'euros pour remplacer le travail de pollinisation des abeilles. Mon père me répétait : « Dans la vie, des conneries d'accord. Mais jamais les mêmes. » Aujourd'hui, on refait sans cesse les mêmes. La preuve, mai 68 qui se renouvelle en 2010.

  Restent les hirondelles. Moi, je ne sais plus ce que c'est. Elles strient l'air de leur cri strident dans mon souvenir seul. Avec mes parents, nous prenions le frais vers 19 heures tranquillement assis sur le trottoir de la pâtisserie familiale. On devisait avec les passants qui faisaient un brin de causette avec mon père qui ne se faisait pas prier pour parler et parfois on frappait des mains pour stopper les cris des hirondelles et des martinets qui se disputaient dans le ciel les aires de vols.

 A présent, le silence est total. Le silence de la mort.

    Mais de tout cela, je ne parle plus de rien avec qui que ce soit, car les gens sont tous sourds et ne veulent pas entendre ce qui les dérange comme Sarkozy qui est sourd à vos appels. Je pense irrésistiblement à la phrase si prémonitoire du prophète Isaïe qui serinait à ses compatriotes cette citation mémorable qu'a reprise le Christ dans l'Evangile de Matthieu 13 : « Je leur donnerai des yeux pour qu'ils ne voient pas, des oreilles pour qu'ils n'entendent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et que je les guérisse. »

   Le prophète Isaïe a dit le premier cette terrible phrase, 765 ans avant Jésus-Christ. Cela signifie que la connerie – pardonnez-moi du terme, mais notre monde-démon ne mérite pas mieux – la connerie, donc ne date pas d'hier. Elle fait corps avec l'être humain et le temps n'arrange rien. Au contraire, le temps est l'allié de la bêtise. Tout cela pour vous dire chère Brigitte adorée qu'il faut que nous nous préparions à n'avoir plus à défendre les animaux comme vous le faites magistralement avec tant de cœur et de toutes vos forces restantes, car viennent des jours, hélas ! hélas ! hélas ! dirait le général de Gaulle, où il n'y aura plus d'animaux sur cette planète. Dieu nous l'a confiée en état de marche. Nous en avons fait une poubelle. Honte à nous tous !

     Faisant hélas partie de l'Union européenne, nous lui versons, de même que l'Allemagne, 14 milliards d'euros tous les ans, tandis que l'on nous en reverse 9 selon les déclarations de notre Premier ministre François Fillon lors de la 17iéme conférence des Ambassadeurs du 27 août 2009. Il nous en coûte donc tous les ans 5 milliards d'euros. Une partie de notre argent est versé à des pays tel que le Danemark qui bien qu'ayant signé la Convention de Berne (qui interdit de tuer les mammifères marins dont les dauphins) reverse des sommes considérables aux îles Féroé, territoire autonome du Danemark, qui rougissent leurs eaux de l'assassinat d'une multitude de dauphins. L'époque où les dauphins constituaient une ressource de subsistance pour l'île est révolue depuis bien longtemps. Les féringiens bénéficient d'un des plus hauts niveaux de vie en Europe grâce aux généreuse subventions octroyées par le Danemark (smic féringien = 21.000 couronnes soit 3.000 euros) et leur super marchés n'ont rien à envier aux nôtres. Notre argent subventionne les assassins et nous faisons commerce avec la Chine qui bafoue les Droits de l'homme. C'est un peu comme si, durant la dernière guerre, on avait cotisé pour que le camp d'Auschwitz puisse s'étendre davantage. Mon Dieu, mais où allons-nous ??? Quand les Français saisiront-ils qu'il faut impérativement se sortir de cette Union européenne si délétère ? On me dit que c'est impossible ! Lorsque l'on demandait à Winston Churchill comment il avait pu gagner la guerre, il répondait : « Nous l'avons fait parce que c'était impossible ! » - « Impossible n'est pas français ! » renchérirait De Gaulle.

   Chère Brigitte, si vous avez des velléités de vous présenter aux responsabilités, vous n'avez besoin de personne que de vous-même. Gardez surtout vos béquilles qui vous permettront de balayer devant vous à coups de canne. Et gardez en tête cette phrase que je considère comme historique que m'avait dite au téléphone Yves Montand en 1980, lorsque j'avais pris la tête de la défense de la chanson française que les chansons anglo-saxonnes mettaient à mal. Je la répète ici pour vous-même : « Brigitte, faites gaf ! Ils ne vous pardonneront jamais de défendre tout ce qu'ils ont bradé. »

    Chère Brigitte, je vous embrasse comme je vous aime, à la folie.              

                                                          Votre Henri Tisot.



21/10/2010
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